mar. 15 avr. 2025
Chaque jour, nous vous offrons un aperçu des titres les plus négociés chez Bolero sur Euronext. Idéal pour prendre la température du marché boursier et pour découvrir les actions ou les titres que les autres investisseurs s'arrachent !
Dans le top 10 aujourd'hui : Ageas, Fugro, LVMH, D'Ieteren Group, UCB, Umicore, Cofinimmo, KBC Groep, Melexis et ASML Holding.
Publication : le 15 avril 2025 à 9h25
La présente communication n’a pas été établie conformément aux dispositions relatives à la promotion de la recherche indépendante en investissement et n’est pas soumise à l’interdiction de négoce avant la diffusion de la recherche.
Comment une entreprise, aujourd’hui, peut se projeter et envisager des investissements si les règles du jeu changent tout le temps, cette incertitude va durablement affecter les investissements.
Rétropédalage
Après avoir exempté les smartphones, les ordinateurs et d’autres produits électroniques des droits de douane, Trump a déclaré, hier, qu’il envisageait de modifier les droits de douane de 25 % imposés sur les importations d’automobiles et de pièces détachées en provenance du Mexique, du Canada et d’autres pays.
Il s’est en effet rendu compte que ces droits de douane pourraient augmenter le coût d’une voiture de plusieurs milliers de dollars !
Et plus lunaire encore, il a déclaré que les constructeurs automobiles « ont besoin d’un peu de temps parce qu’ils vont les fabriquer ici ».
Ces rétropédalages ne rassurent cependant pas, car ils montrent l’amateurisme de l’administration américaine, et surtout font craindre de nouvelles mesures ce qui plombe le moral des investisseurs.
Preuve de cette incertitude, l’or se maintient à ses sommets et continue de servir de valeur refuge, tout comme le franc suisse d’ailleurs.
Mêmes les membres de la FED y perdent leur latin, le président de la FED d’Atlanta, Raphael Bostic, a ainsi déclaré « l’endroit précis où l’économie atterrira dépend essentiellement des détails de la politique menée. Et comme nous ne le savons pas encore, c’est une autre raison pour laquelle je pense qu’il ne serait pas prudent d’adopter une politique trop audacieuse dans quelque direction que ce soit à l’heure actuelle ».
Même s’il ne sait pas dans quelle direction l’économie américaine se dirige, il estime cependant qu’il faudra plus de temps que prévu pour que l’inflation revienne vers l’objectif de 2%, et surtout que la croissance devrait ralentir, estimant que le PIB devrait augmenter de moins de la moitié du rythme de l’année passée.
Et de conclure, « je pense que le brouillard est devenu vraiment très épais ».
Selon une étude publiée, hier, par la FED de San Francisco, le taux de chômage relativement stable cache cependant une dégradation de la situation du marché de l’emploi.
Dans la période précédant de nombreuses récessions passées, il était typique que les personnes sans emploi mettent de plus en plus de temps à trouver un emploi et passent de plus en plus de temps dans les rangs des chômeurs, ont constaté les auteurs de cette étude.
Si on s’en tient simplement à la hausse du taux de chômage, cette dernière, au cours des deux dernières années, a été lente passant de 3.5% au deuxième trimestre 2023 à 4.2% le mois dernier. Ce qui pourrait être interprété comme un marché de l’emploi qui demeure solide.
Mais une mesure de la part des chômeurs trouvant un emploi chaque mois a diminué depuis la mi-2023, et parallèlement, depuis la mi-2022, la durée médiane du chômage est passée d’environ 8 semaines à plus de 10 semaines. Ce chiffre est à comparer au pic de 10 semaines atteint lors de la crise financière de 2007-2009.
Qui dit ralentissement ...
Dit moindre demande de pétrole, ce qui a incité l’OPEP à revoir à la baisse ses prévisions de demande de pétrole pour 2025.
Selon son rapport mensuel, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1.30 million de barils par jour en 2025, soit une baisse de 150.000 barils par jour par rapport à la prévision du mois précédent.
Et pour justifier cette révision, le rapport souligne que « l’économie mondiale a montré une tendance à la croissance régulière au début de l’année, cependant, la dynamique récente liée au commerce a introduit une plus grande incertitude dans les perspectives de croissance économique mondiale à court terme ».
JP Morgan a revu également à la baisse ses prévisions concernant la demande de pétrole, résultat, elle a ramené ses prévisions pour le prix du Brent pour 2025 à 66 dollars le baril contre 73 dollars et son objectif pour 2026 à 58 dollars contre 61 dollars.
Pour expliquer cette révision, elle estime que « l’augmentation des volumes de production de l’alliance OPEP+ indique un changement dans la fonction de réaction, qui, combinée à une demande plus faible, poussera les soldes vers un surplus important et fera descendre le Brent en dessous de 60 dollars vers la fin de l’année ».
Source : Bernard Keppenne - Chief Economist CBC Banque & Assurance